Pose de la première pierre du RIADH

 

 file type icon Article pour la pose de la premiere pierre du RIADH

Discours de Monsieur François DENIS, Président de l'Institut "Les Cent Arpents"

Madame la Directrice départementale de l’ARS du Loiret

Madame la Directrice départementale adjointe de la DDCS

Mesdames les représentantes de la Direction Départementale du Territoire

Monsieur le représentant de la MDPH (en charge de la réponse accompagnée pour tous)

Madame la vice présidente et Monsieur le vice président du Conseil Départemental, 

Madame la Conseillère départementale

(Monsieur le directeur général des services du conseil Départemental)

Madame la vice présidente d’Orléans Métropole

Madame la Maire et les représentants de la Mairie de Saran

Mesdames et messieurs les Présidents ou Directeurs d’associations médico-sociales, chers collègues

Monsieur l’architecte 

Mesdames et messieurs les représentants des entreprises

Mesdames et messieurs les représentants de BNP Paribas Saran 

Mesdames et messieurs les travailleurs et encadrants de l’Institut les 100 Arpents

Mesdames et messieurs les membres du Conseil d’administration de l’Institut.

Monsieur le président de l’amicale les cent arpents à travers laquelle s’exprime régulièrement la solidarité individuelle des collaborateurs du Groupe BNP Paribas 

Mesdames et messieurs les locataires actuels et futurs de ce nouvel ensemble

Chers amis,

Vous êtes si nombreux pour faire honneur aux premiers pas de notre RIADH, que cela nous fait vraiment chaud au cœur.

Quant à vous, je suis sûr que vous rentrerez tous chez vous ce soir en pensant avec fierté, mais sans arrière pensée : « J’ai passé ma matinée au bloc…et en excellente compagnie d‘ailleurs »

Ceux qui oeuvrent, comme vous tous - et souvent depuis bien plus longtemps que moi - au service des personnes en situation de handicap au sein ou à l’extérieur des établissements du secteur médico social, savent que notre préoccupation première est et se doit d’être le développement de la capacité d’autonomie de chacun, l’affirmation de leurs capacités, quelles que soient leurs contraintes, et donc leur insertion citoyenne et sociale.

A des titres divers, c’est bien depuis longtemps, et en ligne avec ce qu’ont affirmé les textes législatifs, en 2002 et en 2005 notamment, que nous sommes tous dans une telle démarche.

Parce qu’elle veut aller plus loin, dans cette affirmation, en mettant plus encore la personne au centre de nos actions, en souhaitant qu’on accorde une attention plus grande à ses attentes, plus qu’à les intégrer dans une offre de service a priori déjà bien établie, aux règles desquelles celle- ci doit se soumettre, c’est, je pense, ce que l’on appelle aujourd’hui « l’inclusion ». 

Et nous en verrons tous également la mise en œuvre, lorsque nous travaillerons les uns et les autres sur les futures plateformes de services, tout en sachant qu‘il faudra sans doute aussi contribuer à rendre les demandes plus audibles ou aider à ce qu’elles soient mieux exprimées.

Il ne s’agit donc pas en fait de changer de paradigme mais avant tout d’oser aller plus loin, d’avancer au delà des lignes établies, en sachant que quelque part nous prenons plus de risque. Pour cela il faut des gens qui aient la capacité d’ouvrir la route et la conjonction, chez tous ceux qui, à des titres divers, font désormais partie de cette belle aventure, d’une même envie, d’une vraie volonté de sortir ensemble des sentiers battus. 

C’est à notre directrice, madame Pollet, que revient, au sein des 100 arpents, d’avoir eu le grand mérite d’avoir pensé global, d’avoir souhaité sortir du champ du médico-social pour l’ouvrir plus encore, avec un projet d’habitat inclusif, vers tous ceux dont l’exclusion ne pouvait nous laisser indifférents – et nous le réalisons sans doute plus encore aujourd’hui, même si l’on ne peut que déplorer certains excès des gilets jaunes. 

Elle a souhaité donner à ce projet d’habitat inclusif le vocable de RIADH, acronyme un peu complexe qui signifie en éclaté : Résidence Intergénérationnelle avec Accompagnement des Habitants Un petit clin d’œil au Maroc, conforme sans doute à son attirance naturelle pour le Maghreb et au besoin probable de nous faire comprendre qu’on peut offrir à tous ici la qualité de vie des riches marocains et apporter le soleil dans le coeur de tous

RIADH ou non, s’il a eu sans doute un peu plus de mal à en comprendre l’appellation, elle a tout de suite su convaincre son Président de son bien fondé et à travers lui son Conseil d’administration, qui a été unanime dans le désir de se lancer dans un tel projet.

Nous voulions trouver une solution pour l’hébergement de travailleurs de l’ESAT partant à la retraite, quoi de mieux en effet que leur donner satisfaction, tout en leur offrant la possibilité de s’ouvrir plus encore au monde extérieur, sans que soit détruit pour autant le lien social avec notre Institut. 

Nous avons immédiatement trouvé une oreille attentive au sein du Conseil Général, avec l’aide notamment, de M. Guérineau, son directeur adjoint, responsable du pôle citoyenneté et cohésion sociale, qui portait fortement les mêmes convictions et les a aussi trouvé chez ses collègues, tant élus que salariés. 

Bien avant la finalisation du décret et de l’arrêté, aujourd’hui en phase de préparation ultime sous la signature de Sophie CLUZEL Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, sur l’habitat inclusif des personnes handicapées et des personnes âgées en perte d’autonomie, nous avons trouvé le même enthousiasme et la même volonté d’avancer au sein de l’Agence Régionale de santé et de la DDCS. 

Et c’est avec leur aide à tous que nous avons progressé.

Restaient à apprécier le besoin et ce fut rapidement chose faite avec le soutien sans faille de la mairie de Saran, par essence convaincue de l’intérêt d’un projet d’habitat inclusif pour répondre à l’importance des problèmes constatés. Avec son appui et celui d’Orléans métropole, qui le cautionnent pour moitié, nous avons pu par ailleurs obtenir, dans les meilleures conditions possibles un prêt locatif social pour un peu plus de la moitié du coût de cette opération,

BNP Paribas a, pour sa part, ajouté, au delà des ressources propres de notre association et du soutien financier de l’amicale du personnel, un précieux complément d’aide. Elle nous a par ailleurs vendu, dans d’excellentes conditions, le terrain adjacent, que nous voulions totalement séparé de notre emprise actuelle, pour qu’il reste conforme à la vocation d’un habitat séparé. 

Je ne peux non plus laisser sous silence l’intervention de notre voisin, l’entreprise Gérondeau, qui vient tout récemment d’accepter de nous céder gracieusement les quelques mètres carrés nécessaires à l’élargissement souhaité des voies d’accès.

Nous sommes à tous très reconnaissants et permettez-moi, en ce jour, de les en remercier vivement.

Sans eux, sans vous tous, nous n’en serions pas là ! 

Les travaux sur lesquels notre architecte vous donnera brièvement tout à l’heure quelques détails, sont aujourd’hui en route, avec pour ambition qu’ils soient terminés à la fin du mois d’octobre. C’est bien promis n’est ce pas ?  

Après avoir envisagé d‘en laisser une partie pour une deuxième phase, nous avons finalement décidé, malgré un coût plus élevé, d’entreprendre en une seule fois la réalisation des 20 maisons (soit 16 T2 et 4 T3) que représentera l’ensemble et celle de la maison commune, essentielle à la vie sociale partagée, qui est la condition de base d’un habitat inclusif. Celle ci sera là pour favoriser le vivre ensemble et prévenir l’isolement. L’ensemble bénéficiera aussi des services de notre plateforme voisine de ressources de proximité : assistance médico sociale, expertise logistique, aide en matériel, possibilité de la livraison de repas… par exemple.

Dans le souci d’être le plus prêt possible des critères du développement durable, nous avons opté par ailleurs pour la construction de maisons pop-up, plus légères et plus économes en énergie grâce à leur meilleure isolation et nous pensons que nous avons fait là un bon choix.  

Les travailleurs de notre atelier menuiserie seront étroitement associés au montage complet de l’une d’entre elles, ce qui ne pourra qu’accroitre plus encore leurs compétences et leur donnera, j’espère, de nouvelles opportunités dans le futur.

Les espaces verts seront, pour leur part, entièrement réalisés par notre atelier spécialisé. 

En fait tout le monde ici sera sur le pont !

Nous avons déjà retenu, face à une solide demande, les 20 nouveaux locataires, et vous avez entendu la joie exprimée par leurs représentants, qui ne peut que nous toucher.

Tous bénéficient d’une orientation MDPH. 12 d’entre eux ont un lien avec les Cent Arpents mais 8 sont des candidats extérieurs.

6 d’entre eux sont temporairement logés à l’Institut dans deux appartements de fonction devenus vacants, dont l’un d’entre eux pourrait demain ouvrir vers le nouveau RIADH, et être ainsi un jour intégré à l’ensemble.

Cette belle aventure est donc déjà pour eux une réalité.

Nous essayerons de satisfaire leur impatience, comme la nôtre, et vous donnons, sauf contre- ordre, que nous n’escomptons pas bien sûr, rendez-vous à l’automne prochain pour partager avec vous le plaisir du résultat.

Longue vie à ce nouveau projet, dont nous avons tellement rêvé et dont nous sommes convaincus qu’il sera suivi par beaucoup d’autres

Merci à tous pour votre aide, vos conseils, votre présence et votre attention.


Contactez-nous

Institut Les Cent Arpents
450, rue des Jonquilles
45770 Saran
02 38 52 12 12
Horaires d'ouverture :
du lundi au jeudi de 8 h 30 à 12 h 15 et de 13 h à 17 h
le vendredi de 8 h 30 à 12 h 30
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